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Soutenance de thèse d'Eléonore Lavoine, vendredi 13 décembre 2024
Publié le 6 décembre 2024 – Mis à jour le 6 décembre 2024
Date(s)
le 13 décembre 2024
à 13h30
Lieu(x)
à l'IAE - Salle 323
Eléonore LAVOINE soutiendra sa thèse le vendredi 13 décembre à 13h30.
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Co-encadrante :
Sa thèse s'intitule “ Introduire le territoire dans l’évaluation d’impact ”. Il s'agit d'une thèse CIFRE sur l'action sociale locale à la Fédération Léo Lagrange.
Composition du jury :
Directeurs de thèses :
Corinne ROCHETTE Professeure des universités, IAE Clermont Auvergne - Université Clermont Auvergne
Bertrand VALIORGUE Professeur, EM lyon Business School
Co-encadrante :
Fiona OTTAVIANI, Associate Professor, Grenoble Ecole de Management
Rapporteurs :
Véronique CHANUT, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Assas
Rapporteurs :
Véronique CHANUT, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Assas
Christophe MAUREL, Professeur des universités en sciences de gestion et du management, IAE Angers , Université d'Angers
Suffragants :
Lise BOURDEAU-LEPAGE, Professeur des universités - université Jean Moulin, Lyon 3
Nathalie RAULET-CROSET, Professeure des universités en sciences de gestion et du management, IAE Paris-Sorbonne, université Panthéon Sorbonne
Lise BOURDEAU-LEPAGE, Professeur des universités - université Jean Moulin, Lyon 3
Nathalie RAULET-CROSET, Professeure des universités en sciences de gestion et du management, IAE Paris-Sorbonne, université Panthéon Sorbonne
Damien TALBOT, professeure des universités, IAE Clermont Auvergne -Université Clermont Auvergne
Résumé de la thèse
Cette recherche doctorale en sciences de gestion, structurée autour de trois essais, porte sur l’introduction de la notion de territoire dans les pratiques évaluatives, et particulièrement dans l’évaluation d’impact, ainsi que sur les conséquences de cette introduction tant au niveau théorique que méthodologique et managérial. Réalisée en CIFRE à la Fédération Léo Lagrange, elle vise à répondre à une interrogation forte des organisations publiques et privées quant à la prise en compte de la valeur dans les territoires. Ces derniers apparaissent comme des espaces cohérents de réponse aux défis économiques, sociaux et environnementaux et comme des lieux de proximité permettant d’élaborer, de manière partagée, des réponses aux enjeux globaux. Toutefois, les pratiques évaluatives, essentielles pour observer ces dynamiques et qualifier cette valeur, intègrent peu le territoire et ses ressources. De plus, la diversité des pratiques rend l’appropriation par les organisations complexe.
Cela amène à poser les questions suivantes : quel statut donne-t-on au territoire dans l’évaluation ? Quelle est la compréhension du territoire dans les évaluations d’impact qui présentent un volet territorial ? Comment pourrait-on modéliser une évaluation qui intègre le territoire dans sa multidimensionnalité ? Quelles implications sur la définition de l’impact ? Ces questions sont essentielles pour les organisations qui pensent leur rapport au territoire et la valeur qu’elles créent localement.
Le premier essai se concentre sur les évaluations d’impact territorial (EIT) menées par des organisations privées dans le cadre de politiques publiques de cohésion territoriale. En raison de la nature non homogène des pratiques d’évaluation, des résultats très divers émergent, ce qui complique leur appropriation par les acteurs publics. Pour répondre à ce besoin, nous avons développé un modèle analytique multidimensionnel (MOSA) qui s’appuie sur une revue de la littérature des sciences régionales, en particulier sur l’économie de la proximité. Ce modèle est appliqué à quatre organisations françaises à but non lucratif afin de tester sa pertinence. Il fait ressortir que la diversité des méthodes d’évaluation de l’impact territorial peut s’expliquer par les différentes compréhensions territoriales adoptées, fournissant ainsi un cadre cohérent pour mieux saisir les résultats des EIT et guider leur déploiement.
Le deuxième essai approfondit la manière dont le territoire, concept recouvrant différentes dimensions du local, peut être pleinement intégré dans l’évaluation, notamment des politiques publiques, en tant qu’objet de premier plan. En comparant deux évaluations de la gestion des accueils périscolaires à Nantes, où le territoire est considéré soit comme un arrière-plan, soit comme un objet central, nous questionnons le statut du territoire dans l’évaluation. Nos résultats montrent que la considération du territoire comme un objet de premier plan enrichit le processus évaluatif et permet de mieux intégrer la pluralité des acteurs et les enjeux d’interdépendances entre les dimensions et échelles du territoire.
Dans le troisième essai, nous intégrons les contributions de l’approche systémique à notre recherche. En conceptualisant le territoire comme un système, nous proposons une modélisation d’une évaluation d’impact systémique. Cette réflexion se concentre sur la question de l’appropriation de cette méthodologie par les acteurs de terrain. Cet essai propose enfin une nouvelle définition du territoire et fait évoluer la façon de définir l’impact, en tenant compte des apports des approches systémiques.
Cela amène à poser les questions suivantes : quel statut donne-t-on au territoire dans l’évaluation ? Quelle est la compréhension du territoire dans les évaluations d’impact qui présentent un volet territorial ? Comment pourrait-on modéliser une évaluation qui intègre le territoire dans sa multidimensionnalité ? Quelles implications sur la définition de l’impact ? Ces questions sont essentielles pour les organisations qui pensent leur rapport au territoire et la valeur qu’elles créent localement.
Le premier essai se concentre sur les évaluations d’impact territorial (EIT) menées par des organisations privées dans le cadre de politiques publiques de cohésion territoriale. En raison de la nature non homogène des pratiques d’évaluation, des résultats très divers émergent, ce qui complique leur appropriation par les acteurs publics. Pour répondre à ce besoin, nous avons développé un modèle analytique multidimensionnel (MOSA) qui s’appuie sur une revue de la littérature des sciences régionales, en particulier sur l’économie de la proximité. Ce modèle est appliqué à quatre organisations françaises à but non lucratif afin de tester sa pertinence. Il fait ressortir que la diversité des méthodes d’évaluation de l’impact territorial peut s’expliquer par les différentes compréhensions territoriales adoptées, fournissant ainsi un cadre cohérent pour mieux saisir les résultats des EIT et guider leur déploiement.
Le deuxième essai approfondit la manière dont le territoire, concept recouvrant différentes dimensions du local, peut être pleinement intégré dans l’évaluation, notamment des politiques publiques, en tant qu’objet de premier plan. En comparant deux évaluations de la gestion des accueils périscolaires à Nantes, où le territoire est considéré soit comme un arrière-plan, soit comme un objet central, nous questionnons le statut du territoire dans l’évaluation. Nos résultats montrent que la considération du territoire comme un objet de premier plan enrichit le processus évaluatif et permet de mieux intégrer la pluralité des acteurs et les enjeux d’interdépendances entre les dimensions et échelles du territoire.
Dans le troisième essai, nous intégrons les contributions de l’approche systémique à notre recherche. En conceptualisant le territoire comme un système, nous proposons une modélisation d’une évaluation d’impact systémique. Cette réflexion se concentre sur la question de l’appropriation de cette méthodologie par les acteurs de terrain. Cet essai propose enfin une nouvelle définition du territoire et fait évoluer la façon de définir l’impact, en tenant compte des apports des approches systémiques.
En conclusion, la contribution de cette recherche est double : elle éclaire la place que peut jouer le territoire dans l’évaluation et fournit un outillage théorico-méthodologique, ainsi qu’un guide pratique, sur la manière d’intégrer le territoire en tant que système dans les évaluations.