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Soutenance de thèse de Shazia, le lundi 26 juin 2023
le 26 juin 2023
Shazia ALI soutiendra sa thèse le lundi 26 juin à 9h.
Sa thèse s'intitule “Essays on the Relationship Between Financial Distress and Earnings Management”.
Composition du jury :
Directeurs de thèse :
- Eric Séverin, Professeur des Universités, Universités de Lille, co-directeur de thèse
- Yves Mard, Professeur des Universités, UCA, co-directeur de thèse.
Rapporteurs :
- Céline Barredy, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
- Patrick Boisselier, Professeur des Universités, CNAM
Suffragant :
- François Aubert, Professeur des Universités, UCA
ABSTRACT
This thesis consists of one literature review and two empirical papers that aim to examine the earnings management behavior of distressed firms and the tradeoff between its techniques in various contexts. The first essay reviewed the literature on the earnings management behavior of distressed firms. The findings revealed that the financial distress criteria employed in past studies and their results regarding the direction of earnings management behavior of distressed firms are inconsistent. In addition, more contextual studies are needed to understand the earnings management behavior of distressed firms. The purpose of the second essay is to analyze earning management behavior of firms in pre-distressed, distressed, and post-distressed years and to test whether this relationship changes under the influence of strong investor protection, creditor protection, or financial crisis. Our results suggest that distressed firms as opposed to healthy firms manage earnings both through real and accruals earnings management during pre-distressed, distressed, and post-distressed years. However, in the distressed years, the level of accruals earnings management reduces and that of real earnings management increases. Furthermore, we find that investor protection negatively affects real earnings management by reducing abnormal production costs in distressed firms, whereas, the creditor protection level does not significantly affect the relationship between financial distress and earnings management. Finally, the financial crisis increases further the abnormal production cost in distressed firms but does not significantly affect the relationship between financial distress and other earnings management proxies. Our third empirical paper analyses the impact of a) firm-specific product-market power and b) industry competition on the earnings management behavior of distressed versus healthy European firms while controlling for firm-level characteristics. Our findings demonstrate that the firm-level market power MP (proxied by the industry-adjusted Lerner Index) increases both real and accrual earnings management in distressed firms. The second firm-specific product market power MS (proxied by firm market share) decreases income-inflating discretionary accruals and increases real earnings management in distressed firms. Similarly, the industry competition NUMB (representing low competition and proxied by the inverse of the total number of firms in an industry) decreases income-inflating accruals and increases real earnings management in distressed firms. All three proxies MP, MS, and NUMB are associated with the trading off accruals (partially or fully) for real earnings management in distress versus healthy years. The industry market power variable NUMB also proxies for market competition in reverse. Therefore, the results demonstrate that when market competition is high (NUMB=0), distressed firms manage earnings more using discretionary accruals and less through real activities. Whereas in low competitive industries (NUMB ≠0) firms trade off accruals for real earnings management. The findings of these essays can be of interest to the competition authorities, regulators, auditors, and other stakeholders.
Keywords: Financial Distress, Earnings Management, Financial Crisis, Investor Protection, Creditor Protection, Product Market Power, Market Competition
RESUME
Cette thèse se compose d'une revue de la littérature et de deux articles empiriques qui visent à examiner le comportement de gestion des résultats des entreprises en difficulté et l'arbitrage entre ces techniques dans différents contextes. Le premier essai passe en revue la littérature sur le comportement de gestion des résultats des entreprises en difficulté. Les résultats ont révélé que les critères de détresse financière utilisés dans les études antérieures et leurs résultats concernant la direction du comportement de gestion des résultats des entreprises en difficulté ne sont pas cohérents. En outre, des études plus contextuelles sont nécessaires pour comprendre le comportement de gestion des résultats des entreprises en difficulté. L'objectif du deuxième essai est d'analyser le comportement de gestion des résultats des entreprises avant, pendant et après la période de difficulté financière, et de vérifier si cette relation change sous l'influence d'une forte protection des investisseurs, d'une protection des créanciers ou d'une crise financière. Nos résultats suggèrent que les entreprises en difficulté, contrairement aux entreprises saines, gèrent leurs résultats à la fois en termes réels et en termes de comptabilité d'exercice (accruals) avant, pendant et après la période de difficulté. Toutefois, au cours des années de difficulté, le niveau de gestion des résultats selon la comptabilité d'exercice diminue et celui de la gestion réelle des résultats augmente. En outre, nous constatons que la protection des investisseurs affecte négativement la gestion réelle des résultats en réduisant les coûts de production anormaux dans les entreprises en difficulté, tandis que le niveau de protection des créanciers n'affecte pas de manière significative la relation entre la détresse financière et la gestion des résultats. Enfin, la crise financière augmente encore les coûts de production anormaux dans les entreprises en difficulté, mais n'affecte pas de 13 manière significative la relation entre la détresse financière et d'autres indicateurs de gestion des résultats. Notre troisième étude empirique analyse l'impact a) du pouvoir de marché de l'entreprise et b) de la concurrence sectorielle sur le comportement de gestion des résultats des entreprises européennes en difficulté par rapport aux entreprises saines, tout en contrôlant les caractéristiques au niveau de l'entreprise. Nos résultats démontrent que le pouvoir de marché de l'entreprise MP (représenté par l'indice de Lerner ajusté à l'industrie) augmente la gestion réelle des bénéfices et des bénéfices d'exercice dans les entreprises en difficulté. Le second pouvoir de marché de produit spécifique à l'entreprise, MS (représenté par la part de marché de l'entreprise), diminue les régularisations discrétionnaires qui gonflent les revenus et augmente la gestion réelle des bénéfices dans les entreprises en difficulté. De même, la concurrence sectorielle NUMB (représentant une faible concurrence et exprimée par l'inverse du nombre total d'entreprises dans un secteur) diminue les charges d'exploitation gonflant les revenus et augmente la gestion réelle des résultats dans les entreprises en difficulté. Les trois variables d'approximation MP, MS et NUMB sont associées à l'échange (partiel ou total) des charges d'exploitation pour la gestion réelle des résultats dans les années en difficulté par rapport aux années saines. La variable NUMB, relative au pouvoir de marché de notre secteur, est également un indicateur inversé de la concurrence sur le marché. Par conséquent, nos résultats montrent que lorsque la concurrence sur le marché est forte (NUMB=0), les entreprises en difficulté gèrent leurs bénéfices davantage à l'aide d'accruals discrétionnaires et moins par le biais d'activités réelles. En revanche, dans les secteurs peu concurrentiels (NUMB ≠0), les entreprises échangent les comptes de régularisation contre une gestion réelle des bénéfices. Nos conclusions peuvent intéresser les autorités de la concurrence, les régulateurs, les auditeurs et d'autres parties prenantes.
Mots-clés: Détresse financière, gestion des bénéfices, crise financière, protection des investisseurs, protection des créanciers, pouvoir de marché, concurrence sur le marché