Composition du jury :
Directrice de thèse :
• ALBERT-CROMARIAS Anne, Enseignant-chercheur-HDR, ESC Clermont Business School
Rapporteurs :
• CHABAUD Didier, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
• REYES Grégory, Maître de conférences-HDR, Université de Poitiers
Suffragants :
• LOUP Stéphanie, Maître de conférences, Université Toulouse III Paul Sabatier
• MERIADE Laurent, Professeur des universités, Université Clermont Auvergne
• RAULET-CROSET Nathalie, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Résumé de la thèse :
Autrefois perçu comme un secteur professionnel peu attrayant, réservé aux classes basses et moyennes, l’artisanat jouit aujourd’hui d’une image très positive, attirant de plus en plus de personnes issues de parcours et de formations diverses. Cette thèse, articulée autour de trois articles, vise à compléter les rares travaux antérieurs en adoptant deux cadres théoriques qui placent l’individu au centre des recherches : la théorie de l’identité et la théorie de l’identité sociale. L’identité est un terme régulièrement mobilisé, mais rarement défini, qui peut recouvrir différentes notions. Dans nos travaux, nous distinguons trois types d’identités. L’identité personnelle (1), unique et propre à chacun, elle englobe les valeurs de l’individu, son histoire, ses croyances, ses aspirations. L’identité de rôle (2) est liée à une fonction occupée dans la société, par exemple l’identité liée au rôle d’artisan. Enfin, l’identité sociale (3) est celle qui découle de la position d’un individu en tant que membre d’un groupe social (artisan, femme, étudiant, etc.) ; ces identités peuvent parfois être complémentaires, parfois conflictuelles. Notre travail de recherche a pour but de comprendre quelles sont les problématiques induites par les différentes identités des artisans. Nous avons réalisé puis analysé 73 entretiens avec des artisans, des institutionnels et des partenaires de l’artisanat pour répondre à cette question de recherche. Notre premier article, une revue de littérature sur l’artisanat français, met en évidence que très peu de travaux se sont intéressés aux Très Petites Entreprises de l’artisanat, pourtant majoritaires dans le secteur. Nous évoquons également l’absence de recherche sur les difficultés de gestion que rencontrent les artisans, et l’absence d’études sur les femmes dans l’artisanat, sujets auxquels nous apportons des réponses dans les travaux suivants. Dans notre deuxième article, nous observons les profils identitaires des artisans et les difficultés de gestion qu’ils rencontrent. Les activités commerciales et les ressources humaines sont les points de douleur majeurs des artisans, à tout le moins pour certains profils identitaires spécifiques. Dans notre troisième article, nous avons investigué l’intégration des femmes dans des métiers ou l’identité masculine est dominante depuis des décennies. Nous mettons en évidence que les femmes peuvent s’intégrer dans les métiers du bâtiment, mais qu’elles devront toutefois régulièrement prouver leur valeur.
Mots-clés : artisanat, très petite entreprise, identité artisanale, identité sociale, conflits identitaires, difficultés de gestion, femmes