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Soutenance de thèse de Brice, mardi 12 novembre 2024

Publié le 5 novembre 2024 Mis à jour le 5 novembre 2024
Thèse Brice
Thèse Brice
Date(s)

le 12 novembre 2024

à 9h
Lieu(x)
à l'IAE 

Brice FOULON soutiendra sa thèse le mardi 12 novembre à 9h.

  

Sa thèse s'intitule “ Three Essays on the Influence of Environmental Performance on Firm Resilience ”.

Composition du jury :

Directeur de thèse :
- Sylvain Marsat, Professeur, UCA
 
Rapporteurs :
- Fabrice Hervé, Professeur, Université de Bourgogne
- Jean-Laurent Viviani Professeur, Université de Rennes

Suffragants :
- Vanessa Serret, Professeur, Université de Lorraine
- Guillaume Pijourlet, Université Clermont Auvergne
 
Résumé de la thèse

Cette thèse est composée de trois études empiriques qui explorent l'influence de la performance environnementale (PE) des entreprises sur leur résilience financière. S'inspirant largement du corpus de recherche sur les effets de la performance environnementale sur la performance financière, ce travail cherche à mettre en lumière une facette relativement peu étudiée de la performance financière, à savoir la résilience financière. La résilience est conceptualisée comme "la capacité d'un système à persister malgré les perturbations et la capacité à régénérer et à maintenir l'organisation existante" (Gunderson et Pritchard, 2002 ; DesJardine et al., 2017). Bien que des investissements élevés dans la PE puissent être perçus par les actionnaires comme un investissement excessif ou une mauvaise affectation des ressources financières (Friedman, 1970), ce qui pourrait diminuer la résilience financière d'une entreprise face à divers types d’événements défavorables (Marsat et al. 2021), en adoptant la vision basée sur les ressources naturelles (Hart, 1995), nous pouvons nous attendre à ce que les entreprises ayant une PE élevée aient le potentiel d’atténuer les impacts de ces chocs et se rétablir plus rapidement en tirant parti de la bonne volonté des parties prenantes (Bruna & Nicolò, 2020; Freeman, 2007; Lins et al., 2017) et en obtenant des avantages concurrentiels durables grâce à leur réputation en matière de gestion de l'environnement et à la possession de capacités spécifiques qui sont précieuses et difficiles à répliquer (Aragón-Correa et al., 2008; Branco & Lima Rodrigues, 2006; Hart & Dowell, 2011; Russo & Fouts, 1997; Sharma & Vredenburg, 1998).

Après un chapitre introductif fournissant un cadre théorique et empirique pour le reste de la thèse, le chapitre 2 expose notre test de la relation PE - résilience dans des cas d'entreprises confrontées à des pénalités environnementales aux États-Unis, et révèle un effet positif de la PE sur la dimension « flexibilité » de la résilience. Le chapitre 3 explore ensuite la manière dont la PE affecte la résilience des entreprises touchées par de graves sécheresses aux États-Unis, et soutient également un effet positif de la PE sur la dimension « flexibilité » de la résilience. Le chapitre 4, le dernier chapitre empirique de cette thèse, teste l'influence de la PE sur la résilience des entreprises dans la période prolongée du Covid-19, de début 2020 à décembre 2021, et conclut à un effet ambigu de la PE sur la résilience à la crise du Covid-19 : dans ce cas, la PE favorise la dimension « stabilité » de la résilience, mais entrave la dimension « flexibilité », ce qui conduit à des conclusions stimulantes sur la dépendance contextuelle du processus de résilience.

En conclusion, en montrant dans trois contextes empiriques différents que la PE influence la résilience, cette thèse apporte une justification supplémentaire à l'idée que ces deux concepts sont liés dans le contexte global de dérèglements climatiques. Bien que l'effet de la PE sur la résilience soit ambigu dans le contexte de la pandémie mondiale de Covid-19, elle contribue positivement à la flexibilité face aux pénalités environnementales et aux sécheresses, ce qui soutient les arguments de la vision fondée sur les ressources naturelles et la théorie des parties prenantes, ainsi que les arguments de la littérature sur la résilience qui soulignent la dépendance du processus de résilience vis-à-vis du contexte.


Abstract

This thesis is composed of three empirical studies that explore the influence of firms' environmental performance (EP) on their financial resilience. Drawing extensively from the body of research on EP's impact on financial performance, this work seeks to shed light on a relatively understudied facet of financial performance – specifically, financial resilience. Resilience is defined as "the ability of a system to persist despite disruptions and the ability to regenerate and maintain existing organization" (Gunderson and Pritchard, 2002; DesJardine et al., 2017). Although high investments in EP might be perceived by shareholders as excessive investment or misallocation of financial resources (Friedman, 1970), potentially diminishing a firm's financial resilience in the face of negative events (Marsat et al. 2021), adopting the Natural Resource-Based View (Hart, 1995), we may expect that firms with high EP are potentially able to mitigate the impacts of such shocks and achieve quicker recovery by leveraging the goodwill of stakeholders (Bruna & Nicolò, 2020; Freeman, 2007; Lins et al., 2017) and gaining sustainable competitive advantages through their reputation for environmental stewardship and possession of specific capabilities that are valuable and difficult to replicate (Aragón-Correa et al., 2008; Branco & Lima Rodrigues, 2006; Hart & Dowell, 2011; Russo & Fouts, 1997; Sharma & Vredenburg, 1998).

After an introductory chapter providing a theoretical and empirical framework for the remainder of the thesis, chapter 2 exposes our test of the EP – resilience relationship in cases of firms facing environmental penalties in the US, and reveals a positive effect of EP on the flexibility dimension of resilience. Chapter 3 then explores how EP affects the resilience of firms affected by severe droughts in the US, also supporting a positive effect of EP on the flexibility dimension of resilience. Chapter 4, the last empirical chapter of this thesis, tests the influence of EP on the resilience of firms in the Covid-19 extended period, from early 2020 until December 2021, and concludes with an ambiguous effect of EP on resilience to the Covid-19 crisis: in this case EP favors the stability dimension of resilience, but hinders the flexibility dimension, leading to stimulating conclusions about the context-dependency of the resilience process.

In conclusion, by showing in three different empirical contexts that EP influences resilience, this thesis provides additional rationale to the idea that both concepts are tied in the overarching context of our changing climate. Although the effect of EP on resilience is ambiguous in the context of the global Covid-19 pandemic, it positively contributes to flexibility following environmental penalties and droughts, which supports the arguments of the Natural Resource-Based View and the stakeholder theory, and the arguments in the resilience literature underlying the context dependency of the resilience process.